L'histoire
débute en 1889. Théodore Gelot, originaire de Damvix, évolue dans une famille
pauvre. Une publicité lui propose du travail dans un vignoble californien. Il
quitte sa région et deux mois plus tard, à San Francisco, il fait la
rencontre fortuite d'Eugène Mesnard, un jeune originaire de Maillé. Les deux
amis y restent cinq années. Une nouvelle annonce les attire : le gouvernement
canadien offre pour 10 dollars, une terre de 70 ha à défricher dans l'ouest
du pays. Les deux Vendéens croquent à pleines dents cette nouvelle aventure.
Ils seront les fondateurs du village de Legal, à 50 km au nord d'Edmonton.
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Entre la
banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour
: à 8 h 04 le matin, à 17 h 56 le soir. Et chaque jour elle observe, lors d'un
arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la
connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants : Jason et Jess.
Un couple qu'elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu
l'être par le passé, avant qu'il ne la trompe, avant qu'il ne la quitte.
Jusqu'à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. La jeune femme aurait-elle une liaison ? Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d'en savoir plus. Quelques jours plus tard, elle découvre avec stupeur la photo d'un visage désormais familier à la Une des journaux : Jess a mystérieusement disparu... |
Quand Lili Colt arrive à
Kodiak, un port de l'Alaska, elle sait qu'elle va enfin réaliser son rêve :
s'embarquer sur un de ces bateaux qui partent pêcher au loin. Pour la jeune
femme, une runaway qui a fui jadis le confort d'une famille française pour "
faire la route ", la véritable aventure commence. Le choc est brutal. Il
lui faut dormir à même le pont dans le froid insupportable, l'humidité
permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, les blessures...Seule femme
au milieu de ces hommes rudes, au verbe rare et au geste précis qui finiront
par l'adopter. A terre, Lili partage la vie des marins -les bars, les clubs de
strip-tease, les motels miteux. Quand elle tombe amoureuse du " Grand
marin ", elle sait qu'il lui faudra choisir entre sa propre liberté et son
attirance pour cet homme dont la fragilité la bouleverse. Entre Jack London et
Marguerite Duras, Catherine Poulain fait entendre une voix unique dans le
paysage littéraire français, avec ce magnifique premier roman qu'on devine très
autobiographique.
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"Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d'autres provinces, ils filaient vers d'autres corps." Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de geste, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour. |
Paul Katrakilis est le petit-fils d'un des médecins de Staline, Spyridon,
qui a fui l'Union soviétique après la mort de Staline, emportant avec lui un
fragment du cerveau du Petit père des peuples, et s'est installé à Toulouse.
Son père, Adrian, est lui aussi médecin. Comme son père et son grand-père, Paul
fait à son tour des études de médecine, alors qu'il n'a pas la vocation. Les
Katrakilis ? Des excentriques. Des fous, peut-être. Tous, y compris la mère et
l'oncle de Paul, finiront par se suicider dans des conditions mystérieuses.
Paul, lui, mène l'existence d'un homme totalement inadapté au monde, de plus en
plus étranger à cette famille qui semble passionnément vouée à sa propre
extinction. Cependant, les quelques années qu'il passe en Floride, à Miami,
constituent un moment de bonheur unique dans sa vie. Il y rencontre un grand
amour, et découvre l'existence du jai alai, ce sport dont la beauté le
transporte. Mais ces années heureuses passent vite. Après la mort de son père,
il tombe sur d'étranges carnets et comprend enfin ce qu'on lui a toujours
caché. Paul va-t-il prendre sa place dans cette lignée d'hommes incapables de
vivre ? Ou bien suivra-t-il son propre destin ? Après cinq ans de silence,
Jean-Paul Dubois revient au roman avec ce livre où l'on retrouve, intacts, son
humour, sa mélancolie, son élégance.
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